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Dans la nuit du 13 mars 1613, dans le monastère Ipatiev, près du village alors en ruine de Kostroma sur la Volga, Michel Romanov, seize ans, garçon fragiles et seul survivant des cinq fils de ses parents, fut réveillé par sa mère parce qu’une délégation arrivait de Moscou.
Michel Romanov et sa mère, la nonne Marthe, avaient récemment été prisonniers mais étaient maintenant presque des fugitifs. Ils avaient trouvé refuge dans un monastère dans un pays miné par la guerre civile et qui devait faire face à une invasion étrangère. Le garçon était le fils du Patriarche Philatère, le frère d’Anastasia Romanova, la première épouse d’Ivan le Terrible. Son père était prisonnier des polonais et le jeune garçon, en tant que prétendant au trône de Russie, était pourchassé par des escadrons de la mort.
Monastre Ipatiev 450x
Le monastère Ipatiev à Kostroma
 
A l’aube du 14 mars, Michel et sa mère virent une procession conduite par des potentats moscovites et des prélats orthodoxes. Ils portaient l’icône miraculeuse de la cathédrale de la Dormition à Moscou et celle de la Mère de Dieu Féodorovskaïa, protectrice de la famille Romanov.
Lorsqu’ils arrivèrent près de Michel et de sa mère, ils se prosternèrent et annoncèrent : « Seigneur souverain, Seigneur de Vladimir et de Moscou, Tsar et Grand-Prince de toutes la Russie, la Moscovie est en ruine et ne peut survivre sans un souverain. L’assemblée de la terre vous a choisi pour être le souverain qui va briller comme le soleil sur la Russie. N’ignore pas nos supplications et daigne venir à Moscou aussi vite que possible. »
Les délégués rapportèrent que Michel et sa mère, « avec une vive fureur et à grand renfort de cris », dirent « qu’Il ne souhaitait pas être souverain et qu’Elle ne donnerait pas sa bénédiction », avant de tourner les talons pour rentrer dans l’église. Après avoir longuement prié, les dignitaires implorèrent Michel et demandèrent à nouveau humblement au garçon s’il voulait bien être tsar. Michel refusa encore.
Après six heures de discussions, les hauts personnages s’agenouillèrent et pleurèrent en disant que, si Michel n’acceptait pas la couronne, Dieu mettrait la Russie totalement en pièces. Michel finit par donner son accord, baisa la croix et accepta le bâton ferré du tsarat. Les grands se signèrent et se prosternèrent pour baiser les pieds de leur nouveau tsar.
La délégation s’en retourna à Moscou en compagnie de Michel et de sa mère.
Kostroma Ipatiev 450x
La porte que le futur tsar Michel emprunta pour aller à Moscou
 
Le 17 juillet 1918, c’est dans la maison Ipatiev, à Iekaterinbourg, que fut assassiné le dernier tsar Nicolas II, sa femme Alexandra, ses filles Olga, Tatiana, Maria et Anastasia, et son fils Alexis, atteint d’hémophilie, alors âgé de 13 ans, dernier héritier de la famille Romanov.
Beaucoup voient dans ce hasard un signe de la providence. Mais certains historiens pensent que les Bolchéviques ont recherché un endroit portant le nom de ce monastère, Ipatiev, berceau de la dynastie des Romanov, afin de marquer encore plus les esprits.
On peut aussi noter que la plus jeune des filles de Nicolas II portait le prénom de la première épouse du tsar Ivan IV Le terrible, la tante de Michel. 
 
Sur la dynastie des Romanov, lisez
"Les ROMANOV"
de Simon Sebag Montefiore chez Calman-lévy.